Lorsque nous intervenons auprès des parents et des professionnels de l’enfance au sujet des écrans, nous préconisons de ne pas prendre le téléphone pendant les temps de jeux avec les enfants.
En effet, le seul fait de regarder son téléphone quand une notification apparaît casse le lien avec l’enfant. Ce geste, qui peut sembler anodin, lui laisse penser que votre écran est plus important que lui. Le téléphone s’interpose entre vous et coupe la richesse de votre échange.
Pour l’enfant, cela joue sur son estime de soi mais aussi sur d’autres aspects comme son besoin d’affection, d’attention ou sa concentration. Une présence attentive lui permet de se sentir important et valorisé, ce qui renforce sa confiance en lui et son bien-être émotionnel.
Pour gérer la « technoférence » à la maison, nous proposons souvent la mise en place d’un outil : la zone off.
La technoférence, qu’est-que c’est ?
Ce terme a été créé en 2012 par le chercheur américain Brandon T. McDaniel. Il désigne le fait que notre utilisation excessive des écrans interrompt sans cesse nos activités quotidiennes et nos interactions sociales.
Ce phénomène a un effet négatif sur nos liens sociaux, en particulier la relation parent / enfant.

Une zone off, pourquoi ?
Il s’agit d’instaurer à la maison des endroits dans lesquels le téléphone et tout autre écran ne vont jamais : la chambre, la salle de bain, la salle de jeux, etc. Les écrans y sont interdits, même dans la poche ou autour du cou. L’absence du téléphone dissipe la tentation de le consulter et notre attention reste portée sur l’instant présent.
Cette pratique peut également s’appliquer en « temps off ». Un temps planifié en famille (toute la famille, même les parents !) de façon quotidienne ou hebdomadaire pendant lequel personne n’a d’écran : TV, tablette, téléphone, console,… Ce temps permet de jouer, de manger, de cuisiner, etc. : en bref, de faire une activité sans que les écrans et leurs notifications ne viennent polluer nos interactions.

L’idée n’est pas d’interdire les écrans, mais bien de les réguler.
Dans un monde où le numérique occupe une place grandissante, il serait bien difficile de s’en passer totalement. Pourtant, il est essentiel de limiter leur impact dans notre vie familiale.
Tous les parents constatent les difficultés à cadrer l’utilisation des écrans à la maison. Pour adopter des bonnes pratiques, les enfants ont besoin d’exemplarité. Et leur premier exemple… c’est leurs parents.
Le cabinet d’expertise sociale et Senprécé accompagnent les parents sur la question des écrans, en accompagnement individuel ou en atelier collectif. L’objectif est de les aider à trouver les outils et les règles qui leur conviennent le mieux, afin de poser un cadre sain et adapté à leur propre situation familiale.